Les Malpolis La fille de la femme moderne Lyrics

La fille de la femme moderne,
Son temps... ça la concerne.

Si y en a qui foutent jamais rien d'la journée
Elle, elle n'a pas vraiment de temps à perdre,
Toujours active, mais jamais débordée,
Ell' n'a même pas le temps d'réaliser qu'elle s'emmerde.
Elle suit la mode, c'est pour s'tenir au courant,
Faut vivre avec son temps, profiter des techniques,
Mais elle sait bien qu'au fond tout ça c'est que du vent
Et cherche à retrouver l'vrai sens de l'authentique.
C'est p't être pour ça, par exemple, qu'elle est bouddhiste
C'est parc'que, dit-elle, elle n'aime pas les religions,
Et puis aussi quand ça lui prend Laguillettiste,
Pour le frisson, sinon c'est pas ses opinions.

.La fille de la femme moderne,
Les arts... ça la concerne.

Elle a fini par aimer la techno
Mais pas celle qui passe en radio, naturell'ment !
Au bout d'dix ans, final'ment ell' trouv' ça nouveau,
Mais elle en écoute jamais, c'est quand même très chiant.
Puis elle a des amis artistes, un peu bohêmes,
Qui innovent dans la sculpture sur polystyrène
Ils viv'nt en communauté dans un squat pourri
Faut pas l'dire mais subventionné par la Mairie.
Elle adore la peinture, surtout Kandinsky,
Depuis qu'elle a vu cette expo à la télé
Pourtant elle trouve ça drôle qu'ça soit si joli
Parc'que quand même, bon, c'est pas très bien dessiné.

La fille de la femme moderne,
Son corps... ça la concerne.

L'amour à trois, le S.M., la sodomie,
Même le s__e virtuel, elle a tout essayé,
Les animaux, les fruits, et même son mari
Pas pour prendre son pied mais par curiosité.
Elle aime pas l'sport quand c'est compét__ion et fric,
Elle, elle préfère en faire, elle fait du VTT.
Mais comme faut qu'elle soit au fait de la technique
C'est la course à Décathlon et au porte monnaie.
Et quand elle dit qu'on est en train de tout détruire
La bouffe qu'on mange, comme l'air qu'on respire,
C'est avant tout pour sa santé qu'elle s'inquiète
Bien plus, en fait, que pour l'av'nir de la planète.

La fille de la femme moderne,
Nos chansons... ça la consterne.

Elle me dit que son mari est journaliste
Et qu'il pourrait révéler bien des vérités
Des scandales et des noms, il en a des listes
Mais il perdrait son boulot, s'il f'sait son métier.
Or elle me dit que c'est l'argent qui rend libre
Qu'on en pense ce qu'on veut mais qu'il faut bien vivre,
Qu' y a les enfants, la maison et la retraite
Et ce qu'il faut mettre chaque jour dans l'a__iette.
Elle me dit, hé, c'est bien joli, tes idéaux
Mais moi mon petit j'ai un crédit sur le dos,
Et elle ajoute: Je crois que pouvoir dire "Non"
Ca n'est plus guère possible que dans tes chansons.
Ah, bon?