Casey dans nos histoires Lyrics
Refrain :
Tu peux me croire, y'a pas d'espoir. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
Tu peux me croire, y'a pas de victoire. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
Aucune différence dans cette douce France
entre mon passé, mon présent et ma souffrance,
être au fond du précipice ou en surface,
mais en tout cas sur place et haï à outrance.
Mes cicatrices sont pleines de stress,
pleines de rengaines racistes qui m'oppressent,
de bleus, de kystes, de peines et de chaînes épaisses
pour les indigènes à l'origine de leur richesse.
On nous agresse
donc on agresse.
Ils ont battu des nègres,
violé des négresses.
Donc nos plaies sont grosses
et mon crâne endosse
angoisse et moral en baisse dans mon blockhaus.
C'est le blocus sur nos vies en plus,
on signale nos pedigrees dans nos cursus.
Comment veux-tu que ma colère cesse
quand le colon est cruel comme le SS ?
Refrain :
Tu peux me croire, y'a pas d'espoir. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
Tu peux me croire, y'a pas de victoire. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
CMU
et RMI
dans mon roman.
Gros nuages et orages dans mon climat.
Barbelés, paraboles au panorama.
Des comas et des ulcères à l'estomac.
Des gosses sous trauma
et qu'on n'a pas promus.
Et ces payes qu'on vient paumer au PMU.
Et l'économie
où le chômeur est un ennemi.
Et les fins de mois
à crever dans l'anonymat.
Magasins fermés, pharmaciens armés,
parents autant alarmés que désarmés.
Des regrets, des reproches et des remords.
Et des taux d'antidépresseurs records.
Des sorties de cure
et puis ces coins obscurs
où se procure la drogue dure
pour une piqûre.
C'est sans recours, ni issues de secours.
Sans regards de compassion pour nos parcours.
Refrain :
Tu peux me croire, y'a pas d'espoir. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
Tu peux me croire, y'a pas de victoire. Y'a que la douleur à voir dans nos histoires.
Rien à foutre
de vivre pour tenir les poutres
et voir à ma fenêtre
malheur et mal-être,
ne connaître que ces remparts qui m'ont vu naître,
m'ont vu grandir et puis me verront disparaître.
Et c'est les nôtres qui sont au centre
pour subir, la peur ou la faim au ventre,
fléchir à chaque fois devant chefs et maîtres
et réfléchir à tout ça le soir quand ils rentrent.
On nous maltraite de 20h à 20h30.
Nos vies font les gros t__res dans leurs chapitres.
Les journalistes flippent et leurs cœurs palpitent,
s'inquiètent qu'on fasse sauter soutes et c___pits.
Y'a pas d'espoir dans mon périmètre.
Ma cote est nulle à leur applaudimètre.
Tu peux me croire, faire l'étonné, sourire avec ironie.
C'est le point de vue des d___és des colonies.
Toujours le même malaise. Hardcore et balèze. Toujours les mêmes crises qui t'épuisent. Toujours amer et le cœur sous armure. Et chaque jour les mêmes angoisses qui perdurent. Putain !
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